Agriculture urbaine et circuit court: des initiatives étudiantes

Avec près de 50 000 étudiants, Nancy est l’une des plus grandes villes étudiantes de France. Par leur vision neuve, ces étudiants constituent certainement des acteurs majeurs dans l’enjeu actuel du développement de l’agriculture urbaine et des circuits courts de la métropole. Mais dans quelle mesure les étudiants nancéiens peuvent-ils contribuer à cet enjeu à la fois environnemental et sociétal ?

De la création d’associations étudiantes promouvant le développement durable à la création de Start up, des jeunes parviennent par divers moyens à lancer des projets ayant un impact réel sur la société. Certains, plus influencés par la philosophie « High tech » du développement durable, portent un regard neuf sur la forme de l’agriculture urbaine de demain à travers les nouvelles technologies. D’autres agissent en proposant des solutions et de nouvelles habitudes de consommation privilégiant les circuits courts et les produits locaux.

 

Par exemple, Green Touch, une association d’ICN promeut le développement durable à travers des actions menées au sein du campus ARTEM. La philosophie de cette association est de sensibiliser par l’action. Cette année, la principale action du mandat a été de proposer des paniers de légumes bio et locaux grâce à un partenariat avec un producteur nancéien. Cette initiative fait marcher l’activité d’un petit producteur local et permet à des étudiants de manger des produits bio. Green Touch s’est fourni auprès de 2 partenaires au cours de l’année : tout d’abord la Ferme Lorraine, (plus local que bio) et ensuite directement auprès d’un maraicher bio Nancéen membre d’une AMAP « le Potager de La Landre ».

L’association a également organisé un marché de noël équitable avec des producteurs locaux. Par exemple, était présente ce jour-là « la gamme de folie ». Il s’agit d’une boutique à Mon Désert (Nancy) qui vend une grande diversité de produits sans aucun emballage, pour la plupart issus de l’agriculture biologique.

Ces actions furent une réussite auprès des étudiants et du personnel d’ICN. Les étudiants sont en général bien plus réceptifs à la sensibilisation par les pairs. En effet lorsque l’on commence à vivre seul, on n’accorde généralement pas d’importance à notre équilibre alimentaire et à la provenance des produits. Ainsi, l’initiative de Green Touch permet une visibilité aux nombreux avantages des circuits courts au niveau écologique, financier et de la santé des jeunes.

Un autre exemple d’un projet étudiant, cette fois concernant l’agriculture urbaine, c’est la Start up « Pousse légume ».

Cette entreprise a été lancée en novembre 2016 par Anthony Thirion, un étudiant en Pharmacie à l’université de Lorraine. Son idée était de pouvoir posséder son propre potager à domicile sans avoir besoin de posséder un jardin. Il a donc imaginé une mini serre-potager à mettre dans sa cuisine, personnalisable selon les envies de chacun. Elle est connectée à une application qui permet de la régler avec son smartphone. On peut faire pousser des petits légumes, des fruits ou encore des plantes aromatiques, à partir du principe de culture hydroponique. L’objectif de cet objet est de donner la possibilité à chaque foyer de posséder son propre potager.

Aujourd’hui de plus en plus de consommateurs sont sensibles à la provenance des produits alimentaires et à leur traçabilité. Son projet répond donc à une problématique environnementale mais également sociétale. Il a constitué une équipe avec laquelle il a travaillé dans l’espace de co-working du campus d’ARTEM afin d’aboutir à la création de l’entreprise. Plusieurs prototypes sont actuellement en cours de fabrication pour un lancement du produit sur le marché prévu en 2018. En attendant, Anthony Thirrion est lauréat de plusieurs concours comme par exemple « Creativ-Est », « Pepite 2017 », « Les jeunes qui osent » et « Entreprendre 2017 ».

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Ces deux exemples d’initiatives lancées par des étudiants pour faire évoluer nos habitudes de consommation sont la preuve que certains jeunes ont conscience que la transition vers un mode de vie plus durable passe aussi par eux. Que ce soit par le soutient des nouvelles technologies ou par de simples actions de sensibilisation à la modification de nos comportements de consommation, les étudiants ont les moyens et la volonté d’agir. De plus, les thématiques de l’agriculture urbaine et des circuits courts ne sont que des exemples. Le développement durable et l’économie verte sont de vastes problématiques dans lesquelles les jeunes peuvent et ont le devoir de s’impliquer.

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