À l’heure actuelle, en France et plus précisément dans l’agglomération de Nancy, la valorisation des déchets et le tri est ancrée dans les esprits.
Au centre de valorisation des déchets de Ludres (à environ une vingtaine de minutes de Nancy) géré par l’entreprise Veolia, on constate que presque la moitié des ordures ménagères contiennent des déchets pouvant être recyclés ou compostés. Ainsi, les bouteilles plastiques, le carton ou même le verre sont incinérés. Cela est dû entre autres au manque d’installation, au désintérêt de certains face à l’écologie ou au manque de sensibilisation de la population. Les mauvaises habitudes des habitants (par exemple, mettre les pots de yaourt dans les poubelles jaunes) jouent également un rôle important.
Site internet de l’entreprise Veolia
Le centre de valorisation de Ludres propose une visite guidée d’une partie de ses locaux. Celle-ci est ludique et éducative, et permet aux petits comme aux grands de vivre l’expérience du tri des déchets, grâce à des cas pratiques permettant par exemple aux visiteurs de prendre part à un tri manuel des déchets.
L’usine se veut la plus écologique possible. L’énergie qu’elle utilise pour brûler ses déchets est transformée en électricité et en eau chaude. Aussi, les camions de collecte des déchets sont dorénavant nettoyés grâce à l’eau du canal de la Meurthe ce qui permet une économie de 3000 m3 d’eau potable par an.
Cependant, le système actuel de tri et de recyclage entraîne un coût financier et écologique non-négligeable. En effet, le tri des différents déchets (cartons, verres, plastiques, papiers) est effectué à Ludres, puis ceux-ci sont envoyés à différents endroits (Epinal, Neufchateau, etc…). La conséquence de cette délocalisation bien que rentable économiquement, reste impactante sur le point de vue de la pollution.
Un des objectifs du projet Fab City est la mise en place de circuit court. Le circuit court permettrait d’optimiser les flux au niveau local, tant sur la production que sur le recyclage. L’idée est de consommer majoritairement des produits locaux et donc de bénéficier de la résultante du recyclage à échelle directe. Ce concept permet d’éviter les problèmes de transport constants qui impliquent une pollution, des coûts supplémentaires et aussi de mobiliser les citoyens dans le but d’améliorer leur environnement direct.
A plus petite échelle, certaines entreprises essayent de faire de la récupération dans leur domaine. On peut par exemple citer l’atelier dynamo dans la vieille ville de Nancy, qui s’occupe de la récupération et la réparation de pièces de vélo, voire même du vélo entier.
Pour information, il est possible de s’inscrire à la visite au centre de valorisation des déchets à Ludres, gratuitement, ici.
